Notre société est en perpétuel mouvement: tout bouge, évolue, se métamorphose. Changements démographiques, révolutions technologiques, bouleversements des équilibres familiaux rythment l’existence de chacun. Dans cet environnement où les moyens de communications prennent souvent le pas sur l’échange physique direct, la parole est mise à mal.
Le langage parlé, celui qui permet l’échange dans les sociétés depuis des siècles, est malmené. Souvent, nous ne parvenons pas à nous échapper du monde dans lequel nous évoluons pour prendre le temps de la parole.
Ce temps, c’est celui qui permet d’exprimer ses idées et ses ressentis, c’est aussi celui où, en verbalisant, on parvient à entreprendre une réflexion sur nous même. Ce temps de la parole, c’est celui où l’individu est tout à la fois acteur et spectateur de sa vie. Celui où il affirme sa place dans l’environnement au sein duquel il évolue.
L’individualisme et les mutations de notre société moderne marquent profondément le cadre de nos échanges et de notre rapport à l’autre. Le matérialisme tend à s’imposer comme une valeur de société et se répercute sur la manière d’appréhender les relations sociales, au sein de notre cellule familiale, de notre environnement professionnel, de notre cercle d’amis.
Il est très fréquent, à un moment ou l’autre de son existence, d’avoir des difficultés à se situer dans cet environnement. Ces moments d’incertitudes, de doutes, de fragilités, sont le plus souvent des indices pour entamer un travail sur soi.
Cette démarche est souvent difficile, voire douloureuse, en ce qu’elle nécessite de revenir sur ses choix et de pointer les fêlures qui ont amené à tel ou tel choix de vie.